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1MÊTRE90 > L'interview de Maxime Beaumont

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interview - portrait

Publiée le 01 juillet 2024.

Maxime Beaumontkayakiste 
médaillé olympique

Maxime Beaumont,kayakiste
médaillé olympique

Maxime Beaumont est un kayakiste de haut niveau, français, spécialiste de la course en ligne, actuellement licencié du club Boulogne Canoë-Kayak, membre de l'Équipe de France depuis 2003 et vice-champion olympique en 2016. Parallèlement à sa carrière d'athlète, Maxime est professeur titulaire en poste à l'INSEP.

En août prochain, il vivra ses quatrièmes et derniers Jeux Olympiques.

 

Pour 1MÊTRE90, Maxime a accepté de se confier sur son parcours, au travers du vécu de sa grande taille : 1m90

 

Retour sur son enfance, sur la découverte du kayak et sur le jour où il a décidé de s'investir à fond dans le sport qui l'anime chaque jour.

Confidences également sur son quotidien, ses techniques d'entraînements et son expertise du kayak en tant que grand !

«

Les Jeux Olympiques, c'est énorme à vivre pour un sport comme le nôtre.

 

Pour la partie sportive, rien ne change en soi, c'est toujours un même bassin, ça reste de l'eau, on a les mêmes adversaires, mais ce qui est différent c'est tout l'aspect médiatique qui est présent autour de notre sport, le nombre de spectateurs aussi, surtout à domicile, l'engouement va être plus fort, les encouragements aussi ... 

 

On n'est pas prêt, on n'est pas prêt à accueillir cela, à vivre cela au niveau des émotions, c'est très puissant à recevoir. 

»

enfance

 Quel enfant étiez-vous à l'école et en dehors ? 

 

Maxime Beaumont : « Le sport a toujours été quelque chose de très important et impactant dans le vécu de mon enfance. À la récréation, je jouais au foot, au basket, je jouais au loup, ... Il me fallait une activité physique, j'aimais courir, il fallait que je bouge. J'avais constamment un besoin d'action et un besoin de sentiment d'espace autour de moi. À la maison également, avant le goûter, je jouais tout le temps dans le jardin. Chaque temps libre était dédié à une activité sportive.
Du point de vue scolaire, mes parents diraient que j'étais fainéant. Moi, mon objectif c'était d'avoir simplement, au minimum, la moyenne car je savais que si ce n'était pas le cas, j'allais être privé de sport, privé de temps passé avec les copains ! ... (grand sourire) Donc je cherchais tout le temps à avoir la moyenne pour passer du temps avec eux ... 
»

 

 

 Comment viviez-vous votre grande taille enfant, le fait d'être celui d'une tête de plus ? 

 

Maxime Beaumont : « Je n'ai pas eu de souci vis-à-vis de ma taille. Bon comme tout grand, j'étais toujours derrière sur la photo de classe ... Mais je n'ai pas de mauvais souvenirs. Et puis comme en sport, j'étais bon physiquement, j'étais toujours choisi par les copains pour faire partie de leur équipe, je n'ai jamais été un enfant isolé. » 

 

 

 

 Vous avez évoqué les sports à la récré, quelles étaient vos activités sportives extra-scolaires ? 

 

Maxime Beaumont : « J'ai fait un peu de foot en club, mais je n'aimais pas trop le côté "règles", ce qui me plaisait avant tout c'était de courir après la balle, l'aspect stratégique de ce sport, ce n'était pas trop mon truc ; je trouvais le jeu trop compliqué, trop contraignant ... Les règles, je ne les respectais pas ! (rires). Je me rappelle aussi que pendant les vacances, mon père m'avait inscrit à un stage de voile. Pareil, je n'avais pas aimé ; je trouvais que ce n'étais pas assez physique, dans le sens où il y a ce côté physiologique avec ce type de bateau qui fait qu'on se laisse plutôt porter, guider par les éléments. Je n'avais pas assouvi mon besoin réel d'action. À contrario, avec le kayak, on est beaucoup plus impliqué dans la marche des choses. » 

 


 Comment avez-vous découvert et êtes-vous pris de passion pour le kayak ? 

 

Maxime Beaumont : « J'ai découvert le kayak quand j'avais 9 ans. J'étais en vacances scolaires chez ma grand-mère. On était à la plage et comme elle voyait bien que je m'ennuyais, elle m'a inscrit à une séance de kayak en mer. J'ai tout de suite aimé. 
Comme je suis natif de Boulogne-sur-Mer et que j'y ai grandi, mes parents m'ont inscrit au club de canoë-kayak de la ville.
Le kayak, comme le canoë, est un sport convivial, familial. Dans le club, on était une quinzaine d'enfants du même âge. On faisait tous cette même activité, il y avait une cohésion de groupe qui me plaisait. Progressivement le club nous a inscrit à de petites compétitions, on a joué le championnat régional ... Avec la pratique, le kayak est devenu ma passion.  »

 

 

 À quel moment vous êtes-vous dit, je tiens un truc, kayakiste est un métier, j'aimerais m'engager dans cette voie ? 

 

Maxime Beaumont : « Sans réellement me rendre compte de tous les efforts et de l'investissement que représentait la vie d'athlète, cela a commencé à me traverser l'esprit très tôt, à 10 ans. Le club où j'étais inscrit hébergeait le triple médaillé olympique de canoë, Didier Hoyer. Dès le plus jeune âge, c'est une chance extraordinaire de côtoyer un champion, membre de l'Équipe de France. Enfants, on avait tous des étoiles pleins les yeux quand on le rencontrait. On suivait son parcours de près : on le voyait à la télévision, sur les podiums, sous le drapeau tricolore. Il nous faisait rêver, on avait de l'admiration pour lui ! Quand il décrochait des médailles et qu'il rentrait à Boulogne, il nous les montrait, nous signait des autographes. C'est des souvenirs mémorables.
Pour son après-carrière, il est devenu entraîneur au club. À mes 15-16 ans, il était l'un de mes entraîneurs. Il m'a transmis énormément. J'avais d'abord commencé par le canoë, puis me suis orienté vers le kayak et c'est à cet âge que j'ai pris conscience de mon envie de réussir dans ma discipline. 
Après le Bac, j'ai fait une Fac à Boulogne, puis, à 19 ans, je suis parti faire mes études à Lille. J'ai intégré le Pôle France Espoirs. J'ai eu un nouveau coach, très présent, avec lequel on a créé une vraie complicité, on prenait le temps de bien s'entraîner, d'analyser mes performances, on a bien travaillé ensemble. Puis en 2003, je suis passé en Équipe France Séniors.  »

métier

métier

 19 ans, Pôle France Espoirs, premier Championnat d'Europe, 21 ans Équipe de France, premier Championnat du Monde. À quel moment avez-vous senti le basculement de votre vie ; à quel moment vous êtes vous dit ça y est j'y suis, c'est ma vie, c'est ma voie, j'aime ce que je fais, j'y vais à fond ? 

 

Maxime Beaumont : « J'ai eu cette révélation, cette prise de conscience assez tard en réalité. Jusqu'à mes 27 ans, aller chercher les médailles était une forme de sacrifice pour moi. En 2009, j'ai eu une fracture du coude qui m'a fait me remettre en question, prendre du recul et analyser où j'en étais. Pendant trois mois, je n'ai pu naviguer. J'ai donc fait un grand 'Brain Storming ' : étant impossible physiquement de m'entraîner comme à mon habitude, j'ai réfléchi à ce que je pouvais mettre en place de suite pour ne pas perdre mes acquis. Il a fallu faire preuve d'ingéniosité, d'originalité, et cela m'a transformé, remotivé. Je me suis plongé dans des lectures sur la préparation mentale, étudié la proprioception du sport. J'ai véritablement rencontré mon sport à ce moment-là et me suis également découvert. Jusqu'alors, j'étais uniquement concentré sur la pratique physique même du kayak, je n'avais jamais exploré l'aspect psychologique indispensable pour avancer. Cet évènement a été l'occasion d'apprendre, de vivre mon sport dans son ensemble, ce que je n'avais fait auparavant. Cela a été révélateur. Mon niveau a considérablement évolué, mon mental s'est forgé. J'ai décroché ma première médaille d'or en 2011 au Championnat de France en monoplace aux 500m, la même année, j'étais 4ème au Championnat du Monde, toujours en monoplace, aux 200m. Puis il y a eu mes premiers Jeux Olympiques, à Londres ... »

 

 

 

 L'impossibilité de vous entraîner dans les conditions réelles de votre sport, vous l'avez revécue sous une autre forme durant le confinement de 2020 lié à l'épidémie de la Covid-19. Sur votre Instagram, vous avez partagé vos pratiques d'entraînement de cette période-là ... Comment l'avez-vous vécue ? Vous y étiez déjà un peu armé finalement ? 

 

Maxime Beaumont : « Oui, à nouveau dans cette impossibilité d'aller m'entraîner sur l'eau, j'ai dû réfléchir une nouvelle fois à ce que je pouvais mettre en place et chercher de l'ingéniosité dans mes séances d'entraînement pour faire au mieux. Mais, par-contre, la différence était, qu'au niveau de la motivation, c'était beaucoup plus dur car dans la réalité, ne plus avoir de calendrier, de vision faute d'échéance liée à une compétition, c'est que y est le plus frustrant. Pour un athlète, s'entraîner quand on a un objectif lié à une date, en connaissant sous quel délai on doit atteindre ses objectifs, c'est plus challengeant. Là, il n'y avait plus rien, que de l'incertitude. Dès que le calendrier est revenu, j'ai été beaucoup mieux mentalement. »

 

 

 Votre spécialité de prédilection est le kayak monoplace, pour autant vous avez toujours concouru également en biplace et en 4 places ; pour quelles raisons ? 

 

Maxime Beaumont : « Travailler en équipe, le côté équipage, est un tout autre challenge, une autre facette de mon sport qui me plaît également, une autre façon aussi de pouvoir continuer de m'épanouir.
Outre le fait que ce soit un tout autre type d'embarcation, c'est aussi une toute autre façon de courir : ce n'est plus moi qui décide de tout, pour moi !
Vivre des projets en équipe permet de se confronter à d'autres formes de difficultés sportives qui sont intéressantes à surmonter. Entre nous, on partage nos propres expériences, nos ressentis, mais aussi des choses que l'on a pu extraire des uns des autres en les observant. Nos discussions techniques comme tactiques sont très riches et instructives. Chacun exprime comment il voit la gestion de courses "pour que l'on harmonise nos violons".
Sportivement parlant, le K4, par exemple, est la discipline qui se rapproche le plus du K1 au niveau du temps d'effort. 
Dans cette approche, tout est une question de timing : 95% de nos entraînements se font individuellement, chacun dans un monoplace, puis les 5% restants, on les passe en K4 où l'on doit apprendre à se synchroniser et à mutualiser nos techniques respectives, les temps 'air', 'eau' et 'amplitude de coup de pagaie' de chacun. On parle de tempo, de rythme, de prendre aussi le temps d'avoir soi-même un autre rythme, de faire en sorte que nos coups de pagaie droits, soient aussi longs que nos coups de pagaie gauches, que nos inversions soient ainsi ajustées, etc.
Quand on est jeune, on perçoit souvent la pratique du K2 et K4 imposée par les entraîneurs comme une contrainte ; dépendre des autres athlètes ... (il souffle)  On est plutôt très 'perso', on préfère performer seul dans son monoplace, surtout quand on se retrouve dans un collectif avec des différences de niveaux. Cela se constate souvent en club, le/la meilleur·e ronchonne à devoir s'essayer à la mixité ... Et pourtant, étant le/la plus fort·e, il/elle est justement sollicité·e pour qu'il/elle donne ses conseils aux autres et, le fait - pour lui/elle - de réfléchir à comment transmettre son savoir, implique qu'il/elle réfléchisse, à sa propre pratique, l'oblige à avoir conscience ce qu'il /elle fait, de poser des mots sur sa technique. C'est en ayant ce regard, cet esprit d'analyse qu'on contribue à améliorer indirectement sa pratique. 
Pour l'expérimenter moi-même, je confirme que l'on peut, au contraire, apprendre beaucoup de ceux/celles qui n'ont pas le même niveau que nous. Dans les faits, on a tout à gagner à expérimenter le K2 ou K4. C'est une expérience que je conseillerais à tout kayakiste. »

 


 Et lorsque l'on est plus grand·e que les autres dans une embarcation, il y a certainement d'autres facteurs supplémentaires sont à prendre en compte, non ? 


Maxime Beaumont : « Oui ... (sourire) Par exemple, un· grand· qui a une main à 80 centimètres de son buste doit tenir compte des plus petit·e·s qui eux/elles, ont leur main à 50 centimètres du leur. Si le/la plus grand·e est positionné·e à l'avant du kayak, les petit·e·s devront attendre ; au contraire, si le/la grand·e se trouve à l'arrière, il/elle devra courir plus vite pour être au même rythme que ses coéquipiers. Là c'est aussi des discussions stratégiques intéressantes que nous abordons. »

 

 

 Un kayak peut sembler étroit pour une personne de grande taille, on peut avoir peur de ne pas trouver l'équilibre et ne pas y arriver ... Quels seraient vos arguments pour encourager un·e grand·e à essayer ou à casser les apriori qu'il/elle pourrait avoir vis-à-vis de lui/elle ou que d'autres qu'on pourrait avoir à son encontre ? 

 

Maxime Beaumont : « Déjà, le club fournit le bateau selon le gabarit de la personne, que l'on soit grand·e, léger·e ou plus lourd·e. En kayak, on peut être grand·e, mais on peut être grand·e en ayant aussi bien un petit buste et des longues jambes, qu'un grand buste et des petites jambes, il n'y a pas de règle. Mais le matériel s'adapte ; pour ma part, je fais 1m90 et dans mon bateau, j'utilise le plus petit calage (distance entre la calle pied et le siège). 
Ensuite, pour ce qui est de la question d'équilibre, on pourrait dire que la taille du buste prime sur cette notion : un·e débutant·e qui a un petit buste éprouvera moins de difficulté, alors qu'un·e autre avec un grand buste, le temps d'apprentissage sera plus long. Mais au final, ce n'est vraiment pas si important ou contraignant ! Je dirais que c'est comme en vélo où trouver l'équilibre entre aussi en compte ; on le cherche, puis on le trouve et ça devient naturel, on n'y pense plus.
Si on voulait vraiment entrer dans des clichés et des stéréotypes, on dirait qu'il serait plus avantageux d'être un·e kayakiste avec petit buste et des grands bras, mais en réalité, tout est une question de travail, de technique et de persévérance. Que l'on fasse 1m70, 1m90 ou plus, tout le monde peut y arriver. Quand on veut, on peut, voilà ! (grand sourire) »

fierté 

 Cela fait plus de 20 ans que vous enchaînez des compétitions nationales et internationales, que chaque étape, chaque challenge relevé procure certainement en vous un juste sentiment de fierté, d'accomplissement. Or cette année de présélection olympique a été très intense émotionnellement à vivre pour vous ; la fédération ne vous avait pas retenu dans un premier temps et vous n'avez rien lâché, vous avez réussi à leur démontrer sportivement que vous aviez encore votre place. Votre détermination et vos efforts ont une fois de plus payé ! Notre question : est-ce que votre qualification pour ces Jeux ne ferait-elle pas partie de vos plus beaux moments de fierté vécu au cours de votre carrière ? 

 

Maxime Beaumont : « Oui, jusqu'à ces qualifications pour les Jeux Olympiques, j'ai toujours vécu toutes mes sélections pour des compétitions comme des épreuves faciles à vivre. Cette année, pour la première fois de mon parcours, j'ai vécu cette qualification pour obtenir ma place aux Jeux comme le moment le plus éprouvant de ma vie d'athlète. L'hiver a été très rude et tout le contexte a aussi fait que j'étais très fatigué mentalement ... (silence)
Je vais vous avouer que pour la première fois de ma carrière, j'ai pleuré. J'ai pleuré au moment de l'annonce de ma sélection. Toute l’énergie dépensée en amont alors que c'est la suite, les Jeux, qui est le plus important, c'est l'objectif de la compétition qui est le plus important ... Athlète, toute notre énergie se devrait d'être optimum uniquement pour la compétition en elle-même !... Ça n'a pas été le cas. Donc, sur le moment, j'ai tout relâché, la pression, les sacrifices que j'ai faits ... Ça a été un soulagement, la libération d'un poids énorme ! Effectivement, je me sens fier de ne pas avoir baissé les bras, je vais pouvoir vivre mes quatrièmes Jeux, les derniers, et à domicile, dans mon pays, pour représenter mon pays. Je voulais absolument vivre ces Jeux avant d'arrêter ma carrière sportive. »

 

 

 En quoi les Jeux Olympiques sont-ils un symbole et un enjeu si fort à vos yeux ?

 

Maxime Beaumont : « Les Jeux, c'est énorme pour un sport comme le nôtre. Pour la partie sportive, rien ne change en soi, c'est toujours un même bassin, ça reste de l'eau, on a les mêmes adversaires, mais ce qui est différent c'est tout l'aspect médiatique qui est présent autour de notre sport, le nombre de spectateurs aussi, surtout à domicile, l'engouement va être plus fort, les encouragements aussi ... On n'est pas prêt, on n'est pas prêt à accueillir cela, à vivre cela au niveau des émotions, c'est très puissant à recevoir. Avec le staff, on a eu une discussion à ce sujet, de comment vivre un tel événement, à la maison.
Lors de mes premiers Jeux Olympiques, à Londres, en 2012, j'ai déjà ressenti cette puissance émotionnelle : les tribunes remplies de chaque côté du bassin ; 10 000 spectateurs qui hurlent, qui s'agitent ; on entend à peine la voix du speaker ... C'est tout autre chose à vivre, à ressentir, l'intensité d'un tel événement est incomparable avec un Championnat du Monde. »

 

 

 De manière générale, comment vivez-vous la médiatisation autour de vous, les réseaux sociaux ? ... 

 

Maxime Beaumont : « La médiatisation fait partie du job. Pour ma part, elle me permet de donner l'exemple, de transmettre de belles valeurs et de créer des vocations aussi. Je considère que c'est mon rôle de le faire, cela me tient à cœur. D'un certain côté, je trouve aussi que l’on n’est pas assez médiatisé, c'est pourtant indispensable pour obtenir des partenariats. Mais on est aussi très chanceux d'un point de vue financier, notre sport étant petit, on est protégé des dérives qui existent malheureusement dans les sports beaucoup plus médiatisés. On peut garantir et offrir une belle image de notre sport. Dès que je le peux, je réponds avec plaisir aux questions des journalistes. 
Concernant les réseaux sociaux, je gère moi-même ma communication en fonction de mes envies, ma vie privée n'est pas montrée. Je communique sur les actions de mes partenaires, mes rôles d'ambassadeur ; c'est normal de remercier mes soutiens de m'aider à mener aux mieux mes saisons. Je veux aussi transmettre de bonnes pratiques sportives, des bonnes valeurs et surtout je veux distiller de la bonne humeur ! (grand sourire) »

 

 

 Et comment trouvez-vous les questions des journalistes sportifs vis-à-vis de votre sport ? Aimeriez-vous qu'elles soient plus techniques, tactiques ? ... 

 

Maxime Beaumont : « C'est vrai que les articles peuvent être assez similaires ; après est-ce que, moi, je voudrais qu'on me pose plus de questions techniques, plus précises ? ... Je me dis que cela n’intéresserait peut-être pas les spectateurs non experts et qu'il faut parler au public le plus large possible pour rendre notre sport accessible. Donc, je n'ai pas plus de jugement sur ce sujet. »

en off

 En parallèle de votre carrière d'athlète de haut-niveau, vous êtes également professeur de sport titulaire en poste à l'ISEP sur des missions auprès de votre fédération. Vous avez aussi entraîné auparavant au sein de votre club de Boulogne-sur-Mer pendant 7 ans. Qu'est-ce qui vous plaît dans ce second métier ? 

 

Maxime Beaumont : « J'adore accompagner une personne dans son objectif, l'aider techniquement ou l'aider à trouver l'inspiration. Le côté formateur, être pédagogue me plaît beaucoup, mais aussi le côté entraîneur où on est plus sur le terrain. La pratique, l'action, c'est ce que j'aime. Faire cela m'est venu naturellement. En après-carrière, partir entraîner à l'étranger est le type d'opportunité que je souhaite saisir, c'est certain.
Après, le problème d'être coach quand on est grand, c'est qu'on passe beaucoup de temps dans le bateau à moteur qui est en fait une petite coque et pour les jambes ce n’est pas top ! (rires) »


 

 

 Est-ce que dans votre pratique sportive vous avez mis en place des rituels ou des astuces pour votre confort ? 

 

Maxime Beaumont : « Au niveau de la fédération , il n'y a pas de programme spécifique pour les grands. Pour ma part, je n'ai pas de rituel non plus, pas plus de process pour améliorer mon confort perso. En déplacement, si je connais l'endroit où l'on est hébergé, j'essaie d'avoir un sur-matelas à installer sur le lit en fonction de sa qualité. Par-contre, j'emmène toujours mon propre oreiller, c'est vrai. Pour le reste, je ne fais pas plus attention que cela à l'aspect confort. Les trajets en bus, etc., je fais avec. »

 

 

 

 En déplacement, pendant vos temps libres, quelles sont vos occupations ? 

 

Maxime Beaumont : « Je fais beaucoup d'étirements et de kiné, sinon je regarde des séries, fais des mots croisés, lis des bouquins ... Je fais des trucs classiques, je communique avec ma famille, ma copine, mon enfant. »

 

 

 Est-ce que vous regardez et/ou vous inspirez d'autres sports ? 


Maxime Beaumont : « J'aime bien regarder le "beau sport" (silence, puis rires). Non - je reprends, je précise - je veux dire j'aime regarder les grands événements sportifs : je m'intéresse par exemple au championnat de foot, regarde un peu la ligue 1, mais pas tous les matchs ; par-contre, la finale de la Champion's League, oui, ça je ne loupe pas, tout comme la Coupe de Monde, ce sont des "beaux évènements sportifs" (sourire)
Après ... Est-ce que m'inspire d'autres sports ? ... Non ou alors sans intention, comme ça vient. C'est plutôt au niveau des techniques d'entraînement, des méthodes, des sensations, de la proprioception que je vais puiser des éléments ; la musculation et l'athlétisme sont des sources d'inspiration.
 »

 


 Y a-t-il des jours où vous n'avez pas envie de vous entraîner et si oui, quelle est votre méthode pour surmonter cette non -motivation ?
 Qu'est-ce qui vous booste ? 


Maxime Beaumont : « Alors, j'ai très, très, très rarement vécu de journées où je n'ai pas eu envie d'aller à l'entraînement. Ça a toujours été du plaisir de m'y rendre au contraire. Chaque jour, je pense à l'objectif que j'ai et ça me motive. »

 


 Après les Jeux ? Vacances ? 


Maxime Beaumont : « Oh oui vacances ... Et après retraite sportive, début d'un tout autre challenge, la reconversion, serein ! (sourire) »

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Son implication pour son sport, ses compétitions et victoires, Maxime publie régulièrement ses moments de vie professionnelle sur son compte Instagram

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 Remerciements 

 

Merci, Maxime, d'avoir accepté cette interview et confié vos photographies pour l'illustrer 😉

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