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interview - portrait
© Stéphane de Coster
Publiée le 01 mars 2024.
© Solène Delannoy
Solène Delannoy est une comédienne & auteure française. Elle est actuellement à l'affiche de deux pièces de théâtre 'Faites l'amour avec un belge" et 'Le coup de pelle' (dont elle est la co-auteure), en tournée dans toute la France, mais aussi en Belgique et Suisse.
Pour 1MÊTRE90, Solène a accepté de se confier sur son parcours, au travers du vécu de sa grande taille : 1m87.
Retour sur son enfance ; l'origine de sa vocation et de son amour pour le théâtre ; ses différentes expériences scéniques ; ce qui la rend la plus fière dans son métier ; mais aussi sa vie en coulisses & son actualité !
© Solène Delannoy
À l'école ... J'étais plutôt réservée en classe au début. J'avais un peu du mal à m'ouvrir aux autres, mais j'ai eu l'opportunité de commencer le théâtre très tôt, je suis alors devenue très expressive, très enjouée ! (...)
Je suis convaincue que maîtriser son capital sympathie apporte de l'aisance et de l'authenticité dans sa relation avec autrui.
Acte I
Quelle enfant étais-tu ?
Solène Delannoy : « Alors ... Mon enfance ... J'ai grandi à la campagne, j'habitais dans une maison ... avec un jardin, je jouais en extérieur ... donc on ne peut pas dire que j'étais contrainte physiquement par l'espace ! J'avais une "graaannnnde" ouverture physique ! (rires)
Mes parents étaient aussi très ouverts d'esprit, tout était grand en fait !
À l'école ... J'étais plutôt réservée en classe au début, j'avais un peu du mal à m'ouvrir aux autres, mais j'ai eu l'opportunité de commencer le théâtre très tôt, je suis alors devenue très expressive, très enjouée !
Après, je n'ai pas été victime de moqueries.
J'ai compris très vite que l'humour désamorçait beaucoup de situations et que l'autodérision était la première clef pour contrer le harcèlement. Si tu te moques de toi-même, les autres n'ont plus d'angle d'attaque possible.
Je suis convaincue que maîtriser son capital sympathie apporte de l'aisance et de l'authenticité dans sa relation avec autrui. »
La grande taille était-elle un sujet
de discussion dans ta famille ?
Solène Delannoy : « Non, c'était un non-sujet à la maison. Je voyais bien que ma grand-mère et mon père étaient très grands, je les observais vivre, ils ne me paraissaient pas gênés par leur taille, donc je n'ai pas développé de gêne.
Enfin ... Si. J'ai dit que la taille était un non- sujet, ce n’est pas totalement vrai, ça ne l'était pas jusqu'à ce que m'habiller dans le commerce devienne compliqué pour mes parents. Je me souviens qu'en 4ème, je faisais la pointure 43. Moi j'avais envie d'être féminine, je rêvais de porter les petites chaussures vernies comme les copines, mais pour trouver un magasin, il fallait faire des kilomètres, aller à Orléans ...
Et puis payer une paire de chaussures 350 francs à l’époque, trop petites au bout de 3 mois, le
calcul était vite fait . Mes parents faisaient l’effort une fois par an mais les deux autres trimestres je portais des baskets et j'ai horreur des baskets encore aujourd'hui, c’est trop plat. Donc mis à part le problème vestimentaire, comme beaucoup, je vivais bien ma tête de plus. »
Tu as dit que tu avais commencé
le théâtre très tôt.
Comment est née ta vocation ?
Solène Delannoy : « Ma mère était l'institutrice du village et elle s'occupait du club théâtre pour les enfants.
J'avais 4-5ans, elle m'emmenait avec elle ; je regardais les enfants faire. À les écouter, j'intégrais les textes à l'oreille et les restituais à la maison.
Mes parents m'ont alors inscrits à mes premiers cours de théâtre vers 5-6ans. Je le disais, ça aide vraiment pour s'accepter quand on est une personne plus grande que tout le monde.
J'ai tout de suite compris que je voulais devenir comédienne, monter sur scène. C'était devenu une idée fixe. Sur ce sujet, je n'ai jamais eu de débat entre moi et moi-même. Et puis, mes parents ne m'ont pas empêché de vivre à fond cette passion, ni même de m'engager dans cette voie, d'envisager en faire mon métier.
Dans ma région, les villes de Bourges et de Chartres proposaient et proposent encore aujourd'hui un Bac Littéraire/Théâtre. Pour ma part, je suis allée à Chartres. Le "Théâtre" c'était coefficient 10, (je ne sais pas si ça existe encore) et j'ai eu 20/20 au bac.
À partir de mes 14-15 ans, de la première à la terminale, j'ai également suivi le cours préparatoire du Cours Florent à Paris. Je prenais le train Chartres-Paris une fois par semaine pour y aller.
Je me suis vraiment éclatée durant cet apprentissage bien que certains profs aient eu un discours assez décourageant envers moi, mes ambitions.
Au Conservatoire National Supérieur, il n'y a pas de grands ET il-ne-faut-sur-tout-pas-que les femmes soient plus grandes que les hommes ! Aucun acteur ne fait plus d'1m90. Dans le théâtre classique, le rôle de la jeune première n'est jamais confié à une grande. Alors que dans le théâtre de boulevard, le vaudeville, oui ça passe, on aime les grandes car cela crée des situations ...
Malgré cette vision, cette perspective restreinte, j'ai vraiment adoré ces cours. Et puis, j'ai eu la chance durant cette période de pouvoir travailler avec de nombreux dramaturges contemporains et de jouer mes premiers rôles. »
Je reviens à l'enfance, à quoi jouais-tu ?
Tu construisais des petits théâtres
de marionnettes, tu dessinais des décors ?...
Solène Delannoy : « Non ... Je faisais, j'aimais jouer des personnes. Par exemple, quand je jouais à la poupéen- c'est marrant de parler de ça - quand je jouais à la poupée, je jouais à la maman, mais pour jouer à la maman, il fallait que j'endosse le rôle de la maman. Je créais mon costume avec des tissus, je fabriquais des accessoires : téléphone, cigarettes, faux boutons d'ascenseur, fausses cartes, fausses clés, etc.
Et quand j'étais prête, à ce moment-là, je prenais mon poupon et je commençais à jouer à la maman. J'avais déjà ce truc de créer des personnages qui me plaisait ... »
Acte II
Le BAC Théâtre Littéraire en poche,
tu n'as donc pas l'opportunité de jouer
du classique, du fait de ta taille,
mais tu joues tes premiers rôles
dans des pièces de boulevards !
Solène Delannoy : « Oui et puis à 20 ans, un prof des cours florent m’a dit de me mettre en scène seule, que mon 'envergure’, ma taille, faisait que j'étais drôle malgré moi. Je me suis donc lancée dans le stand up, sans trop grande conviction.
J'étais fascinée par les mondanités alors j'ai créé le personnage éponyme de « Duchesse », lui ai inventé une vie, des péripéties, etc. C'est comme ça que j'ai expérimenté le stand-up, mais ce n'était pas un rêve en soi. Et je détestais être seule sur scène, jouer seule. Le jeu c'est du partage.
Cependant, mon expérience du stand up a été très formatrice, très intéressante car j'ai dû et pu me constituer plein d'outils, j'y ai notamment gagné en fluidité de jeu, en rythme, en écoute.
Ce type de spectacle impose une technique, un rythme respiratoire, de l'interaction immédiate à avoir avec le public : c'est une idée, une vanne, une idée une vanne ; une vraie partition de musique qu'il faut jouer et il faut surtout veiller en permanence à ce qu'il n'y ait pas une micro seconde de silence de trop dans une phrase sinon ça peut faire capoter la vanne.
Sur scène, tu te retrouves face à toi même, t'as pas le choix en fait, s’il y a un problème, tu n'as personne sur qui t'appuyer. Pour ma part, si une vanne n'était pas bonne, je n'étais pas assez douée pour fournir de la répartie. Je n'étais pas du tout à l'aise. »
En 2014, tu as 26 ans, tu reviens au théâtre
en obtenant l'un des deux rôles
dans la pièce « L'Amour avec mention »
de l'auteur Patrick Hernandez.
Solène Delannoy : « Oui avec Marie Desroles, nous avons joué cette pièce durant cinq ans. Notre performance a été saluée par la critique. Nous l'avons ensuite rejouée entre 2016 et 2021 pendant plus de 400 représentations, sur les planches du mythique Point-Virgule à Paris et en tournée internationale en Turquie et aux DOM-TOM.
Durant cette même période, mon agent me faisait également passer des castings pour des publicités. L'univers de la pub est très friand des physiques atypiques, comme au théâtre, et notamment en comédie d'ailleurs.
J'ai aussi joué mes premiers rôles. Le premier rôle dramatique décroché était pour la télévision dans le téléfilm « Meurtres à Avignon », sur France 3, au côté de Catherine Jacob ... Ce téléfilm est encore diffusé régulièrement.
Ces expériences successives ont elles aussi été très enrichissantes car elles m'ont aussi permises de me rendre compte de la liberté de jeu qu'offre le théâtre, qu'à quel point la scène ouvre le champ des possibles - surtout lorsque l'on est de très grande taille - et qu'en fait, le théâtre c'était ce que j'aimais le plus faire.
En 2019, j'ai rejoint Michael Dufour pour jouer sa pièce "Faites l'amour avec un Belge", puis en 2021, nous avons co-écrit la pièce "Le Coup de Pelle" que nous jouons ensemble depuis en programmation fixe à la Comédie de Lille, à Lille, mais aussi en tournée. Nous faisons vivre ces deux pièces et sommes partis pour les jouer avec plaisir encore quelques années ! On ajuste les textes en permanence, écrivons de nouvelles répliques en nous reposant sur l'actualité, supprimons et réinventons des passages ... »
Acte III
Qu'est-ce qui te plaît le plus : l'écriture,
la scène, l'interaction avec le public ? ...
Solène Delannoy : « TOUT ! J'affectionne autant toutes ces phases de création. C'est un tout.
Je suis donc co-auteure de la pièce que je joue actuellement. Pour ma part, j'aime construire les personnages, élaborer toute la dramaturgie qui les entoure et définir leur psychologie, concevoir le passé, le présent, le futur du personnage j'adore ça, créer un fil rouge, construire le squelette de chaque scène. S'il y a un flashback, bien le penser en amont pour obtenir quelque chose de bien ficeler. Alors que Michael, lui est plus dans le rythme, la recherche de la vanne. On est complémentaire. »
Est-ce que ta taille a eu une influence
sur votre écriture, la mise en scène,
la construction du décor, ton personnage ?...
Solène Delannoy : « Pour le jeu en lui-même, j'aurais répondu d'instinct non, mais maintenant que j'y réfléchis, c'est vrai que je me force à être statique quand je donne la réplique pour ne pas déstabiliser mon partenaire de jeu par ma gestuelle. Je ne m'autorise pas d'improvisation, qui de par mon envergure, mes grands gestes pourraient être dangereux, ou ralentir le rythme.
Comme je suis par nature déjà très expressive, oui je fais attention à mon expressivité ... La communication non verbale est tout aussi importante que la communication ça peut faire dire quelque chose au personnage malgré moi.
Pour les personnages, je prends de notes tout le temps. J'ai des cahiers partout, je prends des notes, décrits les traits de caractères, les attitudes. J'ai énormément de cahier, de pages remplies. Je ne m'en sépare pas !
J'aime quand tout est carré pour qu'une fois la première réplique énoncée je me mette en mode automatique et devienne le personnage. Dans le décor de la pièce, par exemple, il y a un panneau de porte. On l'a construit en premier en veillant à ce qu'il fasse 1m90 - pas moins -, pour que je passe à l'aise, puis on a choisi la camionnette de tournée après. C'était primordial de procéder ainsi. Sur scène, j'ai également un fauteuil. J'ai pris soin de le choisir en ayant pris en compte la distance entre mon tibia et mon talon pour faire en sorte que l'assise soit de 47cm pour que mes fesses ne soient pas plus basses que mes genoux ce qui aurait donné au personnage une attitude, une posture non voulue. Donc oui, ma grande taille est prise en compte.
Et les costumes ?...
Solène Delannoy : « Les vêtements ça va, pour les chaussures aussi ! On a de la chance grâce aux drags Queen, ils ont ouvert la porte à des chaussures excentriques, et de chouettes magasins inclusifs nous le permettent. Pour créer un personnage c'est super. »
Sur scène, ta taille n'est pas un handicap,
vous gérez, mais dans les coulisses,
les théâtres sont des lieux plutôt cossus,
non ?
Solène Delannoy : « Ah oui ... Les coulisses ... Ah des anecdotes, oui ça j'en ai plein ... Lesquelles je pourrais te donner en exemple ? (elle réfléchit)
Une fois j'ai joué sur une péniche parisienne en première partie de Christine Berroux. Je me souviens avoir été contrainte de jouer pieds nus car ma tête touchait le projecteur. Ouais inévitablement, je dois faire attention à l'environnement. (silence)
Je me suis déjà prise une barre d'échafaudage en sortant de scène, ça je m'en rappelle bien ! Il y a des trucs atypiques aussi. Au festival d'Avignon, j'ai joué dans un théâtre où pour accéder des loges aux toilettes il fallait se faufiler sous un pan de mur, dans lequel il avait fait une découpe hyper basse pour passer, c'était très curieux... mais le bâtiment ne leur permettait pas d'avoir fait autrement. »
Tu mets également ta plume
au service d'inconnus ? ...
Solène Delannoy : « Oui, je suis "Officiante de cérémonie laïque" (rires). Je l'ai fait une première fois pour le mariage d'un couple d'amis en 2016, puis pour des copains de copains et ça a pris. J'accompagne les futurs
mariés pour qu'ils deviennent acteurs de leur célébration et que leurs invités soient tout aussi actifs et interagissent avec eux. On crée ensemble l'événement.
J'accepte de marier seulement quatre couples par an maximum parce que j'aime prendre le temps, raturer, recommencer, mettre plusieurs jours à trouver le mot parfait qui servira à structurer un paragraphe. Surtout j'aime chipoter sur les détails qui feront toute la différence le Jour J. Bref, je m'éclate à faire cela car il s'agit d'un travail l’écriture, de mise en scène, il y a des plans d'implantation techniques à prendre en compte, toute l'émotion à faire monter puis à maîtriser... Je suis dans mon élément et que je prends un plaisir incroyable.
Cela revient littéralement à monter un "show" de près d'une heure pour célébrer l'amour.
Sinon en septembre, par tradition, c'est un mois "off" pour le théâtre, alors je fais des séminaires d'intégration dans les grandes écoles où j'interviens en tant que coach et formatrice en prise de parole en public.
Au final, ces deux approches se révèlent être un vrai travail de mise en scène.
Les situations que je vis, les gens que je rencontre enrichissent mon jeu de scène et mon travail d'auteure. »
Acte IV
Quelle est ta plus grande fierté ?
Solène Delannoy : « Ma fierté ? Je suis un peu une "guérisseuse" (rires). Avec Michaël Dufour, nous jouons tous les vendredis et samedis et recevons, chaque weekend, des messages de gens qui nous disent "qu'est-ce qu'on a ri"... Je suis une "guérisseuse" (grand sourire) dans le sens où il y a toujours un lien avec la santé dans leurs commentaires, les zygomatiques et le moral sont beaucoup évoqués !
Quand on a eu une semaine difficile, sortir au théâtre permet de se changer l'esprit, rend plus léger. Ça fait du bien aux gens, c'est thérapeutique ! Et nous, nous vivons un vrai sentiment d'accomplissement avec ces témoignages gratifiants. Ce sont les gens qui nous animent. La quête du bonheur passe par l'autre. Sur scène, on fait don de nous pour les autres.
Oui, le truc de donner du bonheur, c'est ma motivation tous les soirs et même certains soirs où je peux ne pas avoir envie - mais c'est très rare de ne pas avoir envie -.
Certains comédiens sont pessimistes. Il y a toujours un truc négatif dans la perception de leur métier, de leur envie, ils se trouvent des raisons bidon. C'est à cause du Covid si ..., c'est le coût de la vie si ... Mais le théâtre est un art et un lieu bien vivant qui a su traverser toutes les époques et toutes les guerres. Il fait partie intégrante de la société, rien ne peut se substituer au spectacle vivant.
Et la comédie à cette chose de cathartique. La satire c'est notre quotidien. Il y aura toujours des gens qui se rendront au théâtre, c'est un art vivant qui pose une loupe sur les traits de chacun d'entre nous. On a besoin de ce zoom qui révèle des personnalités des traits de caractères. La comédie appelle à des réactions, c'est du théâtre de proximité. Le public se projette dans les traits des personnages, il y a quelque chose de burlesque qui plait.
Je regrette que la comédie, soit un genre théâtral si peu reconnu par la profession. Il y a un vrai manque d'intérêt alors que ce sont les salles qui remplissent le plus ! Il n'y a pas de prix, pas de récompenses, et surtout pas de subventions, aucun organisme d’ état n’accepte de subventionner la Comédie de boulevard. Alors que nos salles sont architectes complètes tous les samedis ! C'est ça notre fierté. »
Acte V
Tu es sur les planches, plusieurs fois par semaine, quel est ton emploi du temps en dehors de scène ?
Solène Delannoy : « J'ai la chance de jouer ma pièce en programmation fixe, c'est un luxe.
Michaël Dufour, avec qui je partage la scène, a également des enfants en bas âge. Quand on part en tournée, on a la chance de pouvoir généralement planifier des dates qui nous permettent d ’être rentrés le dimanche midi.
En dehors des planches, lui et moi travaillons ensemble en continue pour écrire de nouvelles scènes et ainsi coller à l'actualité pour faire vivre la pièce.
Nous faisons alors les répétitions au théâtre, sur le plateau. S'il s'agit d'ajuster un texte, un paragraphe, avec mon partenaire de scène, nous le faisons par Visio. Lorsqu'il s'agit de moments de création pure, je travaille de chez moi, j'organise ce moment. Je m'installe dans mon coin bureau avec mon café, mes cahiers pleins de notes et le portable en mode avion pour ne pas être dérangée. »
Tu évoques chez toi ...
On est un peu curieux ...
As-tu réalisé des aménagements
dans ton intérieur,
as-tu fait des choses pour en faire un cocon ?
Solène Delannoy : « Avec mon conjoint, nous sommes propriétaires d'une maison lilloise des années 1930. Ce style architectural présente de nombreux avantages pour les grands : la hauteur sous plafond est de 3m00 et les portes font 2m20. Mon conjoint mesure 2m03, il est passionné de menuiserie donc on a pu aménager l'intérieur de manière confortable, c'est le luxe ! On a d'ailleurs plus envie de partir en vacances, synonymes de déceptions et d'inconfort ... On a pris le parti d'aménager notre intérieur, d'investir dans le confort, choisit le mobilier adapté : cuisine avec plan de travail à 1m15 pour ne pas avoir l'évier à hauteur des cuisses, les WC sont suspendus, toutes les pièces sont à notre mesure ... »
Vous partez rarement en vacances alors ?
Solène Delannoy : « Des vacances idéales seraient pour nous l'assurance de trouver un grand lit, ou à défaut sans cadre, qu'il y est une grande baignoire aussi ... ou une douche non mansardée et surtout, SURTOUT, un flexible de douche qui aille jusqu’à notre visage (ça n’arrive jamais c’est toujours trop court !)...
Sinon, comme nous ne vivions pas loin des Pays-Bas, on aime nous y rendre de temps en temps car tout y est pensé intelligemment pour les grands, tout est adaptable et puis il y a cette culture du vélo qui est très agréable et là-bas, on peut faire du shopping et pas que pour la mode. En France, trouver une poussette, du matériel de puériculture pour des parents comme nous c'est galère, voire impossible ou carrément hors de prix !
Notre table à langer est néerlandaise, elle est en mode mural, on l'a installée à la hauteur qui nous convenait. Allez trouver ça en France ... Les grands sont les oubliés de l'inclusion.
Y a beaucoup de critères à prendre en compte en fait pour nous motiver à partir. »
Et la mode ? Nous avons évoqué les costumes,
mais au quotidien tu trouves facilement ton style ?
Solène Delannoy : « Avec mon compagnon, on rêve de trouver des jeans bien taillés ! Il lui faudrait une longueur 40, on ne trouve que du 36, par chance du 38.
Pour ma part, j'ai le look de la majorité des "grandes" : je porte été comme hiver des pantalons 7/8ème, avec des bottes l'hiver et des tennis l'été. Pour les femmes, trouver un pantalon longueur 38 c'est galère, même dans les grandes enseignes qui prétendent avoir un rayon 'tall'. La quantité de choix et surtout la qualité ne sont plus là. C'est rageant d'acheter des chemises qui aujourd'hui boulochent dès trois lavages, le pantalon dont la fermeture éclair lâche ...
Même dans les années 90, c'était presque plus simple ! Mon père qui chausse du 50 allait au rayon sport d'une grande enseigne française au logo bleu et blanc, présente également dans le monde entier, il trouvait facilement une paire de basket dans sa pointure. Ce n'est plus le cas aujourd’hui ... Il y a tellement de choses à faire pour les grands et grandes ! »
Rappel
Le coup de pelle
le pitch
Une comédie hilarante, entre coup de pelle, coup de boule et coup de génie !
Stéphanie Spielberg, une célèbre auteure de romans d'épouvante cherche le calme et l'inspiration dans un manoir de province pour y écrire son nouveau livre.
À peine arrivée, elle est reconnue par Nestor Laporte le directeur de l'hôtel, qui va tout mettre en oeuvre pour que son hôtel lui inspire son nouveau roman.
Ça lui fera une pub d'enfer. Il est donc prêt à tout, mais elle aussi... Une pièce à 3 dimensions ou les personnages et les comédiens s'entrechoquent...
les dates de tournée 2024
23 novembre : Bastogne
11, 12 et 13 décembre : Coppet (Suisse)
15 décembre : Liège
28 décembre : Bruxelles
production
Les Jolies Productions
Le podcast L'insulte
Solène est l'auteure et la voix du podcast l'Insulte. Les deux saisons sont toujours disponibles sur https://shows.acast.com/l-insulte
À écouter ou réécouter ...
production La Toile sur Ecoute
gestion éditoriale Alix Philippot
Faites l'amour avec un belge !
le pitch
Une femme française et un homme belge forment un couple hors du commun.
Elle aime le foot, la bière, le sexe et ne gifle pas le premier soir. Lui il aime le ménage, la tendresse et le shopping, mais ce n'est pas le pire, il fait aussi l'amour !
Spectacle qui renverse le stéréotype du couple et, en prime, croque à pleines dents les différences de culture entre la France et la Belgique. Un régal !
les dates de tournée 2024
05 octobre : Sainghin-en-Weppes
09 novembre : Bastogne
27 décembre : Bruxelles
site Internet
www.solenedelannoy.com
Remerciements
Merci, Solène d'avoir accepté cette interview et confié tes photographies pour l'illustrer ; on en remercie également les auteurs : Flavien Dareau, Nathan Ferla et Stéphane de Coster 😉
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